samedi 12 septembre 2015

Trois ans et demi

4 nuits de prison;

7 nuits de prison;

13 nuits de prison.




Puis, pendant trois ans et demi:

Interdiction de prendre le métro ou l’autobus;

Interdiction de se trouver à moins de 300 mètres d’une station de métro ;

Interdiction de se trouver dans un établissement d’enseignement;

Interdiction de se trouver à moins de 300 mètres d’un établissement d’enseignement;

Interdiction d’habiter ailleurs que chez ses parents;

Interdiction de se trouver sur l’île de Montréal;

Interdiction de se trouver hors de la maison après 21 heures;

Interdiction de communiquer avec à peu près toute la communauté étudiante;

Interdiction de porter un sac;

Se rapporter au poste de police toutes les deux semaines;

Retrait du passeport;

Ce sont, grosso modo, les conséquences imposées aux étudiants qui ont plaidé coupable hier, conséquences qu'ils ont respectées pendant trois ans et demi;

Et pourtant, un journaliste de TVA, qui était dans la salle d'audience et qui a donc entendu les motifs de la peine suggérée conjointement et entérinée par la juge, explique à Pierre Bruneau qu’ils s’en sortent «sans aucune conséquence».


Et pourtant, Radio-Canada titre «pas de conséquences pour les manifestants».

Une seule question me vient en tête : Est-ce de la mauvaise foi ou de l’imbécilité?